Nouvelle vie - une fanfiction de Morglaz : Chapitre 20

samedi 13 juin 2020
par  Dark Funifuteur
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Cinquième chapitre de la seconde partie de la fanfiction mettant en scène les personnages de Morglaz, voici le vingtième chapitre :
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- Du coup je... Vous avez un coin où je pourrais faire mes besoins ? Non parce que j’vais pas tarder à exploser alors soit vous me tuez maintenant soit vous me laissez y aller parce que que ça va pas être beau à voir dans pas longtemps.

Jazbell regarde Ria d’un air déconfit, passant ensuite son regard sur le zabrak, toujours désabusée par l’insolence de la rouge.

- Je te demande pardon ?

- Ah non mais vous excusez pas, laissez moi juste aller dans un coin et ça ira parce que ça devient difficile de me retenir.

- Tu t’fous de moi là, non ?

- Non, sérieusement j’vais me faire dessus.

Toujours assise à sa table, un très grande table en plastacier d’ailleurs, démesurément grande, haute et large, Jazbell Addaz, accoudée, appuie son front sur le bout de ses doigts, signifiant son agacement tout en se voulant élégante.

- Tu veux mourir, petite insolente ?

- Franchement, si vous me détachez pas tuez moi.

- Ca... Ca t’est égal ?

- Complètement.

- T’as fui ton camp d’esclaves bidon pour pas crever et là j’peux te tuer tu t’en fous ? Tu m’expliques..?

- Je.. J’ai pas spécialement de raison de vivre là. Alors oui, tout le temps où j’ai pu me battre pour ma survie je me suis battue, je me projette pas spécialement dans l’avenir, l’important c’est d’être en vie. Mais bon, j’ai pas d’avenir donc mourir aujourd’hui, demain ou dans deux ans, ça ne fait pas de différence.

Jazbell pouffe de rire, rapidement imitée par son homme de main.

- Tu rigoles..? Je sais pas trop s’il faut rire ou pleurer. Non mais sérieusement. T’es tellement pathétique et ta vie est tellement minable que tu serais pas contre l’idée d’y mettre un terme ?

- Ben... J’vais pas m’auto-tuer mais si j’meurs... J’aurai pas de regret et j’manquerai à personne.

- Oh, pauvre petite chose fragile et sans famille, bouh ! Tu veux que je te plaigne ? Parce que ça risque pas d’arriver.

- Non, j’voudrais que tu me détaches... D’ailleurs j’vais pas arrêter de me plaindre tant que je serai pas détachée. Ça monopolise mon attention sur autre chose que mon envie pressante si vous voyez c’que j’veux dire... Par contre, Drex, j’serais toi je m’éloignerais parce que quand j’vais me lâcher il va y en avoir sur tes bottes.

Le zabrak relève la tête vers sa maîtresse, un peu ébranlé par cette dernière mise en garde.

- J’trouve que t’as la langue un peu trop pendue. Voilà l’deal. Je te coupe la langue, et tu peux aller te soulager.

 Ok.

- Pff, t’es vraiment une vermine. De toute façon si t’as pas peur, que ça t’fait pas pleurer et que tu m’supplies pas, j’vais pas m’embêter. Vas y Drex, détache là, de toute façon qu’elle le veuille ou non cette racaille va finir par nous inonder alors. Derrière la tapisserie au fond, y’a un couloir et un trou dans la roche. Par contre il va te pleuvoir sur la tête mais ça, c’est un moindre mal, n’est-ce pas...

Lorsque la jeune rouge revient quelques minutes plus tard, Drex l’invite à se rasseoir sur son lit de camp, lui laissant néanmoins le bénéfice du doute et attendant avant de la menotter à nouveau.

- Alors, on a appris à parler, hm ? s’enquit Jazbell.

- Je commençais à m’ennuyer. Et avant ça je réfléchissais. J’ai pris un coup assez sévère sur la tête, j’avais besoin de reprendre mes esprits et de voir un peu... A qui j’avais affaire...

- Eh bien maintenant c’est toi qui m’ennuies. C’est vrai ; si je mets fin à tes jours tu t’en fiches, si je te laisse partir, on sait pas ce que tu peux faire, et franchement j’ai pas envie de te garder attachée dans mon salon jusqu’à la fin de ta vie. Non mais c’est vrai !

Disant cela, elle s’oriente vers le Zabrak en cherchant son soutien. Il approuve immédiatement en hochant la tête.

- On est dans une impasse. Je peux rester avec vous sinon.

- Hm, tu rigoles ? Qu’est-ce que je ferais de toi ?

- Ben, qu’est-ce que vous faites de Drex ?

- Drex est mon apprenti !

- Eh bien moi aussi je pourrais être votre apprentie.

 Tu ne sais même pas qui je suis ! Même si mon charisme te met sûrement sur la voie.

- Vous êtes Jazbell Addaz.

- Voilà qu’elle a désormais la langue bien pendue, la petite Sith de Sang Pur ! C’est pas parce que ta race est prétendument supérieure que tu peux te la jouer. Mais la Sith ici, c’est moi.

- J’essaie de vous trouver un bon compromis là. Vous m’aurez à l’oeil mais je serai pas enchaînée à vous demander tous les quarts d’heure pour faire le moindre mouvement, et j’m’enfuirai pas non plus. Et vous serez pas frustrée de ne pas avoir vu dans mes yeux l’horreur et la terreur au moment de ma mort. Tout le monde est content.

- Tu sais que la vie à un coût ? Et la je parle au sens propre du terme, hein. Il faut s’abriter, se nourrir, s’habiller, se procurer de l’équipement... J’espère que tu n’espères pas que je vais te fournir tout ça comme ça ?

- Pour le logement on dirait que vous avez trouvé votre propre combine. Niveau vestimentaire votre tenue prouve que l’on se passe aisément de tissu... Pour ce qui est de manger, c’est mon problème, ne vous inquiétez pas pour moi j’ai de l’expérience... Quant à l’équipement, j’imagine que c’est au mentor de guider l’apprenti.

- J’espère que tu vas vite te calmer et devenir aussi muette que Drex. T’as une chance, une seule. Pas deux, pas trois, une. Fais en bon usage. Tu t’en es déjà servie ? reprend Jazbell.

- De ?

- De la Force, pauvre cloche. On va pas avancer vite avec une barrique comme toi.

- Non.

- Pourtant tu aurais largement pu. C’est facile à voir, tu ressens les choses et tu les vis différemment. Tu es plus forte que les autres, et pas uniquement parce que tu es une Sang Pur. Tu as grimpé le mur du canyon. Comme ça. D’où viennent cette férocité et cette énergie soudaine, à ton avis ? Pose toi des questions.

La Force... Et si...?

Et si Ria l’avait depuis le début ? Si c’était pour cela qu’elle avait survécu..? A quoi, elle ne le sait pas, mais pour se retrouver en cage chez un Hutt depuis sa plus tendre enfance, quelque chose était forcément arrivé... Cette ténacité, cette endurance, et cette nuit là, dans la jungle, avec la petite Azavel... Le chat de vigne qu’elle n’avait même pas touché... Et ensuite, l’esclave, là-haut, soulevé à bout de bras et jeté dans le vide, sans scrupule aucun mais avec la détermination la plus grande de la galaxie... Et cette falaise, escaladée comme ça...

Pouvait elle inconsciemment... Utiliser la Force ?

Et cette grotte, trouvée "par hasard", était-elle autre chose que le fruit du hasard ? Cette soudaine assurance lorsqu’elle a parlé à Jazbell, sa désinvolture, l’ignorance du danger, la hardiesse qui l’a soudain poussée vers cette humaine étrange et originale, qui elle aussi, est douée d’une exceptionnelle capacité...

L’adolescente reste interdite quelques minutes, repassant l’holofilm de sa vie dans sa tête, essayant d’y mettre de l’ordre. Beaucoup de coïncidence, trop même, et surtout, des évènements totalement surnaturels ont ponctué sa courte existence...

Alors qu’elle réalise soudain qu’elle a des aptitudes hors du commun et un guide à portée de main, Ria s’incline devant Jazbell, qui est piquée d’un rictus de satisfaction, bien qu’elle tente de toutes ses forces de ne pas montrer qu’elle apprécie l’enrôlement de la rouge. Mais cette femme avide de puissance, ou peut-être, plutôt, d’étaler sa puissance, ne peut qu’adorer l’idée d’avoir plus d’un être sous ses ordres. Elle s’imagine sans doute déjà se pavaner avec deux acolytes devant des seigneurs béats d’admiration.

Drex Maru observe l’échange et l’accord sans laisser transparaître la moindre émotion. Aucun mouvement ne l’anime non plus, si ce n’est celui provoqué par sa respiration.


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